Accueillie en juin 2023 en résidence à La Condition Publique dans le cadre du Festival URBX, l’artiste réunionnaise Chloé Robert connecte son propre imaginaire à l’histoire de la ville et réalise une nouvelle fresque au sein de la Condition Publique.

De façon générale, Chloé Robert développe un travail graphique de peinture et de dessin, tantôt en couleur, tantôt en noir et blanc, pour explorer le croisement entre l’humain et le végétal, le sauvage et le « civilisé ». À travers la création de chimères, de paysages indéfinis et de créatures hybrides, l’artiste assume une pratique artistique guidée par son intuition et cherche à garder une part d’improvisation liée à son ressenti des lieux dans lesquels elle intervient.

Explorant le quartier du Pile lors de sa résidence, elle se plonge dans le foisonnement du territoire et découvre, aux grés de ses visites et de ses rencontres, la cicatrice que l’arrêt de l’activité industrielle a laissé dans la ville, et comment elle s’en relève depuis. Elle choisit d’y rendre hommage en s’inspirant des visages d’ouvrières qu’elle a aperçu sur des images d’archives. Le fil et la fibre textile, élément central de l’histoire roubaisienne, se retrouvent dans les chevelures de ces silhouettes, devenant un tissage qui connecte et protège les différentes créatures qui cohabitent dans cette fresque.

Surplombant un espace de 2000m carré, la mezzanine de la Halle B de la Condition Publique est le terrain de jeu et de création de la résidence de Chloé Robert. Comme un refuge ou un lieu de repli, cet espace devient une grotte magique abritant une myriade d'êtres vivants. Au rez-de-chaussée des fragments de cet univers s’échappant des frontières de la fresque, invitent le public à gravir l’escalier pour en découvrir l’intégralité. En écho à sa fresque, la résidence de Chloé Robert prend aussi la forme de collages colorés placés sur les toits de la Condition Publique.

L’équipe de la Condition Publique.